En 2024, la rénovation énergétique d’ampleur occupe une place centrale dans les politiques publiques en France, avec des objectifs clairs : accélérer la transition énergétique des logements, réduire les émissions de CO2 et améliorer le confort des habitations tout en soutenant le pouvoir d’achat des ménages. Cette approche est cruciale dans la lutte contre le changement climatique et la précarité énergétique, alors que la France compte encore près de 5 millions de « passoires thermiques ». Le gouvernement a fixé un objectif ambitieux de 140 000 rénovations d’ampleur pour cette année, avec des dispositifs d’aide financière renforcés et un accompagnement obligatoire pour les ménages qui se lancent dans ces projets.
Pourquoi se lancer dans une rénovation d’ampleur en 2024 ?
- Nouvelles réglementations : Les logements considérés comme passoires thermiques seront progressivement interdits à la location. Depuis 2023, les biens classés G+ ne peuvent plus être mis en location, et cela s’étendra aux G en 2025, puis aux F et E d’ici 2028 et 2034.
- Économies d’énergie : Une rénovation d’ampleur permet de réaliser des économies substantielles sur les factures d’énergie, en améliorant l’isolation et en modernisant les systèmes de chauffage et de ventilation. Un audit énergétique est obligatoire pour définir les travaux à entreprendre, notamment dans le cadre du parcours accompagné de MaPrimeRénov’.
- Amélioration du confort : En réduisant les pertes de chaleur en hiver et en limitant la surchauffe en été, une rénovation énergétique contribue à un meilleur confort thermique tout au long de l’année.
MaPrimeRénov’ : un dispositif renforcé pour 2024
Pour encourager les rénovations d’ampleur, le dispositif MaPrimeRénov’ a été adapté et renforcé. Ce programme phare, qui a vu son budget augmenter de 1,6 milliard d’euros pour atteindre un total de 5 milliards en 2024, est structuré en deux parcours :
- Le parcours décarboné : Il vise à remplacer les systèmes de chauffage utilisant des énergies fossiles (fioul, charbon, gaz) par des alternatives écologiques.
- Le parcours accompagné : Spécifiquement dédié aux rénovations d’ampleur, ce parcours prend en charge jusqu’à 90 % des coûts pour les ménages très modestes, avec un plafond de travaux fixé à 70 000 € dans le cas de rénovations permettant de sauter quatre classes au DPE. Les ménages à revenus modestes bénéficient d’un taux de 60 %, tandis que les revenus intermédiaires et supérieurs peuvent voir 40 % à 20 % de leurs travaux financés.
Un bonus de 10 % est accordé si la rénovation permet au logement de sortir de son statut de passoire thermique, renforçant ainsi l’incitation pour les propriétaires de biens classés F et G.
Nouveaux décrets pour faciliter les rénovations
En 2024, deux décrets ont été publiés pour faciliter le cumul des aides et encourager davantage de ménages à se lancer dans des projets de rénovation énergétique ambitieux. Ces nouvelles mesures visent à assouplir les règles d’écrêtement, c’est-à-dire le plafond à partir duquel les aides publiques (comme MaPrimeRénov’ et les subventions locales) sont réduites. À partir du 1er janvier 2024, les seuils d’écrêtement ont été relevés à 80 % pour les ménages intermédiaires (contre 60 % auparavant) et à 60 % pour les ménages aisés (contre 40 %), facilitant ainsi le financement global des travaux.
En plus de MaPrimeRénov’, d’autres aides peuvent être mobilisées, comme le prêt à taux zéro (PTZ), particulièrement intéressant pour les primo-accédants dans l’ancien. Depuis janvier 2024, les conditions de cumul entre MaPrimeRénov’ et le PTZ ont été simplifiées, permettant désormais aux ménages, y compris ceux à faibles revenus, de solliciter les deux aides simultanément.
Lutter contre les passoires et « bouilloires thermiques »
La rénovation d’ampleur est également un moyen de lutter contre les passoires thermiques, mais aussi contre les « bouilloires thermiques », ces logements mal isolés qui souffrent d’une surchauffe importante en été. En 2024, MaPrimeRénov’ s’ouvre aux travaux visant à améliorer le confort en été, comme l’installation de systèmes de climatisation réversible (pompes à chaleur air/air) ou l’isolation des toitures. Ces mesures visent à adapter les logements aux enjeux du changement climatique, en améliorant leur efficacité thermique aussi bien en hiver qu’en été.
De plus, une nouvelle exigence impose aux propriétaires de passoires thermiques de réaliser au moins deux gestes d’isolation pour bénéficier des aides, mettant fin progressivement aux simples « mono-gestes » (un seul travail isolé) dans le cadre de la rénovation. Cette stratégie vise à encourager des rénovations globales, plus efficaces sur le long terme.
Un accompagnement obligatoire pour les rénovations d’ampleur
Pour garantir la qualité et la bonne exécution des travaux, les rénovations d’ampleur doivent désormais être systématiquement accompagnées par un expert certifié, appelé « Mon Accompagnateur Rénov’ ».
Avec Habitat Transition vous êtes accompagné tout au long de votre projet, de la constitution de votre dossier à l’obtention de vos aides et enfin à la réalisation de votre chantier. Nous vous tenons informé de l’évolution de votre projet tout au long de sa durée. Un interlocuteur unique sera rattaché à votre dossier et vous suivra jusqu’à l’acheminement de vos travaux.
Cet accompagnement permet non seulement de simplifier les démarches administratives, mais aussi d’assurer que les travaux entrepris respectent les objectifs d’amélioration énergétique et les critères fixés pour bénéficier des aides financières.